après Voyeur, plus en ligne -mais on pourra faire un peu de lecture via ecrans, ou trouver des vestiges via google... celui-ci par exemple.
On aura pensé bien sûr à Time Code de Mike Figgis : l'interactivité rend possible l'organisation en volume, et restitue la linéarité (mais une linéarité "ouverte") de la lecture. Le projet Voyeur renverrait plutôt à Hotel.
Adrants suggère que Fallon aurait pu s'inspirer fortement du travail d'un couple d'artistes, les Kozyndan, pour le déjà plus que buzzé Play-Doh (Sony Bravia, épisode 3)... comment savoir ? En demandant à Fallon, c'est quand même pas difficile. C'est ce que je viens de faire en laissant un message sur le site de l'agence. Il n'y a plus qu'à attendre.
Brian Lam de Gizmodo avait déjà levé le lièvre (le 04 octobre) mais évoque plus spécifiquement -allez, on va dire met en cause le studio d'animation Passion Pictures :
"Apparently, the Passion Pictures animation studio ripped off kozyndan's
after requesting samples of their work and never called them back. Dan
just wrote me an email about it to confirm that this is pretty much the
story, at least from their side."
... tu seras ici tombé, jusqu'à aujourd'hui, sur ces deux "vieux" billets : de la cache et Nolita et le visible. Ce n'est probablement pas ce que tu cherchais -pardon, ce que vous cherchiez, d'abord de quel droit tutoyé-je, et puis vous êtes si nombreux depuis dimanche soir, à arriver par ici via la magie du mot clé, que le pluriel s'impose.
Non, ce que vous cherchez c'est la dernière campagne de Toscani et Nolita, cette "campagne choc", dans l'air et l'aire médiatique depuis quelques jours et dont bruissent les pages des journaux et celles de nos écrans. La campagne qui montre dans le plus pur style reality photo, une jeune femme anorexique, son corps nu, sa maigreur désignée maladive dans toute la crudité d'une lumière assénée.
La vérité est que je ne parlerai pas de cette campagne. Que je ne mettrai pas les photos ici. Que je jouerai -quelle facilité, quelle perte de temps, quelle arnaque- la prétérition et tant que j'y suis la redondance en plaçant aussi paralipse.
Je serais plutôt tentée de dériver vers la surexposition du corps, vers l'approche de la réalité, vers les ambiguités du reality show photographique ; vers la vision du nu féminin, peut-être avec quelques comparaisons iconographiques bien senties, pour peu que j'en trouve.
Mais pas tout de suite, et peut-être pas du tout. Je suis un peu sous le choc, non pas de la campagne consacrée choc, mais de la puissance du regard qui nimbe ce corps mis à nu, désossé littéralement --enfin, soyons honnêtes, choc quand même, je n'échappe pas au poncif finalement.
Et puis je pense à cette femme qui existe vraiment, pas une existence de modèle, pas dans un rôle, j'aurais peur de parler sur elle, de parler dans son dos, même si je ne voulais parler que de l'image. La nature de ces photos qui veulent tant faire parler, coupe la parole.
"Nous avons probablement reçu des demandes de retraits de fichiers, mais nos filtres anti-spam se sont chargés de les supprimer."
De ? On verrait bien James Spader ou Candice Bergen. Si vous lisez ecrans.fr, vous savez déjà que le mot est de Peter Sunde (brokep) de Pirate Bay, en commentaire aux tentatives d'abordage de Prince.
Edit -amateurs de vrais bons mots bien juicy et d'impertinence pur sucre, cliquez :
là : http://thepiratebay.org/legal. J'y guette la publication de la réponse faite aux avocats de Prince, mais en attendant on se délectera des mails et réponses publiés.
là aussi : http://boston-legal.org/episodes.shtml#transcripts. Comme l'url l'indique, tous les scripts des saisons 1 à 3 de Boston Legal, still counting. Comme l'url ne l'indique pas, ceux de la saison 8 de The Practice. Caressez la souris, il faut scroller un peu pour arriver au récap. Et quand vous y êtes, regardez bien, il y a un clic à ne pas rater non plus : http://www.simplyscripts.com/.
Des images qu'on a peu vues, du moins en France. Expansion inattendue mais pourtant si simple de "connecting people". Des images qui osent, sans ostentation.
DC, DA & photographie : Adam Wlazly Alabama Art Buying & Production (Pologne) Epica Award 2006 / Catégorie photo / BRONZE
Ce dimanche 4 septembre, je découvrais dans Boing Boing un post intitulé "Quechup is rotten : don't accept invites". Quechup, réseau social de plus sans intérêt fondamental, y était signalé comme utilisant le carnet d'adresses de ses membres pour recruter : en gros, si vous êtes inscrit, envoi d'invitations à tous vos contacts, sans vous en avertir, mais en faisant comme si vous étiez l'émetteur de chaque invitation. En fait, au vu du nombre de témoignages et de protestations émises par des internautes bernés, depuis début septembre, ce cas de social spamming pourrait bien faire école et mériter un nom à lui tout seul, disons le "quechumming" par exemple, façon un peu spéciale de recruter des potes (chums). Et comme cette nuit, est arrivée dans ma boîte mail une invitation Quechup, voilà ce que ça donne :
Le petit quechumming illustré :
Sous la forme d'une invitation classique (si ce n'est qu'une invitation même classique à rejoindre un réseau connaît parfois la personnalisation par le membre qui en prend l'initiative) la rhétorique est simple dans la tromperie :
angle d'attaque = attribution immédiate à une personne de votre connaissance : objet du mail, signal de provenance en tête ("XXX" to me), puis attribution de l'acte à cette personne ("XXX" has invited you..."), Quechup apparaissant à ce stade comme le transmetteur. Le nom de la personne attribuée apparaît au total pas moins de 11 fois dans le mail, ce qui est une occurrence dont la fréquence n'est pas "naturelle". Le récipiendaire a tout pour penser que l'invitation est émise volontairement et sélectivement par XXX depuis un formulaire dans Quechup. Ce que semble confirmer le détail du mail :
Si vous êtes dans outlook ou tout client de messagerie sur OS, vous
aurez peut-être jeté un coup d'oeil aux propriétés du message : via
Orange, elles mentionneront dans leur détail "X-me-spamlevel: not-spam".
à ce stade, l'attribution est un tour de passe-passe : vous connaissez cette personne parce que vous avez correspondu avec elle par mail et que vous êtes dans ses contacts, vous ne savez pas que la liste de ses contacts a été aspirée par Quechup.
enchaînement : brève identification et réassurance sur Quechup et sa notoriété affirmée ("the social networking platform sweeping the globe", l'étendue et la puissance affirmées du réseau visant un effet de crédibilité et d'attirance), avec réinsertion, dans une incitation, de l'attribution à votre contact ("click here to accept XXX's invite") avant un discours sur les bénéfices. On est ici dans une ergonomie incitative trompeuse car reposant sur une fausse attribution/recommandation. Ce qui peut toutefois mettre la puce à l'oreille à ce stade : l'absence de personnalisation du contenu et le discours surgonflé.
renforcement et justification : retour argumentatif à l'attribution, avec une couche de plus sur la crédibilité du mail : "you received this because XXX (adresse mail) knows and agreed to invite you". Pourquoi le passage du présent ("knows") au passé ("agreed") ? C'est là que c'est très habile : il y eu à un moment donné un agrément donné par le membre à qui l'invitation est attribuée. Mais cet agrément (énoncé par pétition de principe) ne porte pas exactement sur l'envoi d'une telle invitation... on va le voir. Quant à la connaissance présente de l'envoi ("knows"), associée dans la syntaxe à "l'agrément" à un process, elle est tout bonnement mensongère. Il suffit de poser la question à la personne concernée pour découvrir qu'elle n'a pas personnellement généré cette invitation-là. Mais un agrément donné dans le passé présuppose qu'on a maintenant connaissance et conscience de ce qui est accepté, n'est-ce pas ? Comme cela est bien formulé.
A la soure du quechumming : une option qui vous veut du bien.
Passons de l'autre côté du miroir : vous êtes membre Quechup. Remontons à votre inscription. Cette option qui vous veut du bien, c'est tout simplement une proposition de chercher parmi vos contacts sur un webmail si certains sont déjà membres : avec pour bénéfice induit l'opportunité d'y retrouver des amis et de réseauter. Cette option existe ailleurs (par exemple sur Twitter). Sur Quechup, elle vous est proposée en étape 2 de l'inscription :
Il n'est question que de faire un croisement entre vos contacts et la base Quechup. Il n'est pas dit par quel moyen. Il est explicitement dit que votre nom d'utilisateur email et votre mot de passe ne seront pas conservés (promesse étrange en ce qui concerne votre nom d'utilisateur mail, il fait partie des données que vous avez fournies pour vous inscrire, sans mail valide il n'y a tout simplement pas d'inscription...). Il n'est pas dit du tout que la liste de vos contacts ne sera ni conservée ni utilisée à des fins par ailleurs même pas évoquées. Si vous entrez le mot de passe de votre compte webmail et cliquez sur "continue", que se passe-t-il ?
Je n'accroche pas à Fuel for Life, non pas que ce ne soit pas bien léché, mais comparé à deux ou trois précédentes campagnes Diesel c'est...moins bien. Manque de peps. Je ne mets pas de liens, il suffit de faire une recherche dans google ou un tour chez AOW pour tout avoir sous les yeux. Partons de l'idée que cette année, c'était mieux avant :
Janvier 2007 : les Heidies pour lancer les dessous "Intimate Collection"
Pourquoi faire un minisite qu'il faudra lancer et promouvoir ? Autant se mettre directement au lancement et à la promotion du produit. Et se servir de la notoriété et du trafic du site, et à partir de là essaimer vers des catalyseurs eux aussi à très fort trafic. C'est la stratégie de Farfar, mise en oeuvre avec une fiction de substitution. Scénario : deux filles délurées, les Heidies (entre la it girls un peu trashy et la girl next door) hackent et prennent le contrôle du site de la marque, après avoir pris en otage un représentant Diesel et lui avoir piqué sa collection de dessous Intimate. Leur revendication : obtenir leur 15MB de célébrité. Pendant 5 jours, du 22 au 26 janvier 2007, elles y jouent, en dessous Diesel Intimate, la webreality et s'exportent sur Youtube, Flickr, Myspace : videos, photos, posts.
Après le 5e jour, remise dans l'ordre chronologique, sous forme de blog (5 jours) et détail des aventures des Heidies : voir là. Plein de références, un peu d'irrévérence.
Synchro : la campagne exportée sur les gros "mainstream" du web :
Une chaîne sur Youtube (videos postées entre le 21 janvier et le 05 février 2007 ; teasing le 21)
Un myspace (ouvert vraissemblablement le 22 janvier 07)
Bilan : une campagne vraiment bien synchronisée, décalée, qui joue le jeu de la parodie de la TV réalité et du couple de celebs (on pense à Paris et Nicole, aux soeurs Olsen, par exemple) sans se la jouer.
Fin juillet 2007 : Diesel Denim Dating.
Plus attractif qu'un catalogue interactif, le site construit sa navigation sur la promesse de la collection : trouver la paire de jeans qui vous a dans la peau. Sur fond de petites annonces, on navigue comme sur une carte et on zoome sur les ...modèles proposés, à tous les sens du terme. L'ergonomie du catalogue (video, zooms, 360° et toutes infos produits) s'intègre au concept de rencontre. Diesel Denim Dating, par Wysiwyg.
>>
Un concept certes classique (de l'histoire d'amour produit/consommateur à la déclinaison plus hot du désir de la marque) mais rénové par une réalisation plutôt bluffante. Un mix bien roulé entre social dating et ecommerce, avec une forte attribution humaine au produit à qui est intégrée une personnalité et un style social fort. Mais du côté de l'ergonomie vers l'achat, on attendrait volontiers que cela aille jusqu'au bout, ou à tout le moins un peu plus loin. Un peu plus de socialisation avec chaque produit (l'achat online n'est pas le but) serait bienvenue. Chargement un peu long à chaque interaction.
Ne pas manquer, ici, l'interview de Laura Rodriguez de Wysiwyg et les évaluations des pros du panel de imediaconnection.
Mother tongue French ? Boost conversational skills + English accent. Become kick ass fluent. Impress american clients. Impress coworkers. Turn lie in resume into fact.
you will worship this show if you are a copywriter. You may even want to watch it at home.
why Boston Legal specifically ? Well, I happen to have a nice link to drop, so I needed to wrap it with stuff. Everything you want to know about BL, spoilers and gallery from Season 4 Premiere, all 3 seasons' transcripts in nice PDFs.
let every witty line and trope sink in your mind. 68 free linguistic seminaries so far and counting, Season 4 starts september 25.
learn how to deal with sexual harassment. Well, no, that's not a good one, fact is, it never happens in the ad&marketing industry. Let's make it optimize your negociating talents.
get deep insight in audience's needs and likes, but don't forget that everyone watches reality TV too.
busy is down, it's all about engagement now. Who any longer needs to walk around arms loaded with files ? Come on, it's digital age.
at chosen moments, entertain and impress hierarchy dropping a quote out of Season 3. Don't pick the few ones including farts, though. If the target does not get your point you're doomed.
be sure to avoid karoshi.
be sure to get fired for some honorable reason, not because you spent working hours on porn stuff or on your blog.
Repéré sur la section business&tech de time.com, ce nouveau billboard Altima Coupe (Nissan)... ouvrez le fichier pour le faire passer à l'action : Téléchargement PID_293604_K2078_Altima_Loupe_300.swf
. (thanks UnPlug :) )
NB après test -- si le dispositif de mouseover semble ne pas fonctionner et que "l'optique zoom" disparaît, fermez et rouvrez le fichier.
Bien plus fiables et riches en fonctionnalités que les "web OS", les applications portables... mais y avez-vous déjà pensé ? Autour de moi je m'aperçois que peu les utilisent (la propriété est aussi une explication, mais il y a des compatibilités, côté openoffice par exemple --les DA ont moins de chance). Pourtant rien de plus simple : mettez-les sur une clé USB, vous les lancez sans avoir à les réinstaller et vous travaillez avec. Liste des indispensables ici : http://www.framakey.org/Portables/Index pour suivre les MAJ et les nouveautés : http://portableapps.com/
ça n'enlève pas leur intérêt aux applis online (à ne pas confondre avec le concept de "web OS", avec lequel j'ai un peu de mal d'ailleurs). Mes préférées de ce côté : les suites zoho et google. Avec chacune leurs + et leurs -. Pour les docs vraiment confidentiels, j'ai tendance à préférer une application embarquée, portables incluses. Pour le reste, ou pour un partage circonscrit dans le temps, le online me va très bien.
A Jean-Michel Ribettes*, elle confie : "Tout ce qui n’est pas moi m’intéresse." "Chaque photographie est une cérémonie de la disparition." "Mes autoportraits sont des natures mortes. Ce que je montre, c’est l’image d’un cadavre." *Tout ce qui n'est pas moi, Jean-Michel Ribettes, Actes-Sud, 2007
Kimiko Yoshida est photographe. Elle se photographie, mais ses autoportraits stricto sensu sont tout sauf des portraits d'elle, puisqu'elle s'emploie à s'en faire disparaître, dans une mise en scène et un décor aussi travaillés que celle d'un opéra ou d'un film d'époque. Etrange opératique, jolie et ironique. Chaque image crée un "ailleurs" ; "je" est ailleurs, aussi. Vertiges exaego. Le plus simple est d'aller voir, parce que si vous ne connaissez pas son travail ce que je vous raconte là ne vous dit probablement pas grand chose ;)... Le site : http://www.kimiko.fr/index.html Les images : http://www.kimiko.fr/art/index.php Une bibliographie : http://www.kimiko.fr/index.php?p=10
A la rentrée, deux rendez-vous parisiens :
MUSÉE FRANCAIS DE LA CARTE À JOUER
participationBiennale d’Issy-les-Moulineaux UNE BEAUTÉ VIOLENTE À EN PERDRE LA RAISON 14 septembre - 21 Octobre 2007
MAISON GUERLAIN
participation au Parcours Privé, FIAC 2007 MIROIR, MON BEAU MIROIR
68, avenue des Champs-Élysées 75008 Paris 10 Octobre 10- 10 Novembre 2007
via ecrans.fr, je découvre à l'instant SearchCrystal, un moteur de recherche en mashup : "a search visualisation tool that enables you to compare, remix and share results from the best web, image, video, blog, tagging, news engines, Flickr images or rss feeds". Searchcrystal interroge en même temps google, yahoo, folksonomies et réseaux sociaux... et offre le choix de la visualisation et de la catégorisation des résultats. On peut aussi partager le résultat d'une recherche via un "embed", ou par mail. Un widget pertmet également de créer des "minicrystals" personnalisés à placer sur son site (le widget est proche de bittybrowser dans l'idée). La visualisation se rapproche de la cartographie sémantique à la kartoo ou à la ujiko, mais à la différence de kartoo ou ujiko, l'accent est mis dans la personnalisation sur le "display" et la partageabilité.
Je n'ai pas suffisamment testé pour avoir un avis sur les perfs, mais j'aime déjà beaucoup la souplesse du concept, qui, en mashup malin, emprunte aux ergonomies les plus attractives pour mettre un peu plus de finesse dans le monde des moteurs.
La recherche sur Google peut être optimisée et personnalisée quand le requérant agit en étant loggé dans son compte google, ou toit simplment depuis un ordinateur où son nom d'utilisateur et son mot de passe sont mémorisés (case "se souvenir de mes infos" cochée). Exemple concret : loggée dans gmail préalablement, j'effectue dans blogsearch la recherche suivante (mais pas directement depuis mon compte) :
Au bas de la première page de résultats, les options que voici me sont proposées : création d'une alerte mail, ajout d'un module dans ma page igoogle, fil RSS de suivi dans greader. Le tout personnalisé, puisque ces options vont vivre dans les services google que je détiens, et ciblé sur l'entrée de ma recherche.
Je vais donc voir en cliquant sur chacun des trois liens, ce qui me fait atterrir sur les propositions suivantes :
Pour l'alerte mail :
Pour insérer un widget sur cette recherche dans ma page igoogle :
Pour souscrire à des fils RSS cohérents avec les termes de ma recherche dans mon greader:
Le module igoogle et l'option Greader ne diffèrent guère dans le principe (liste de fils rss pour les deux), le module dédié à cette recherche spécifique fonctionne comme un sous-module du module greader dans une page igoogle.
Je remarque que les résultats via les feeds des options diffèrent un peu de ceux donnés par la recherche initiale -différence sans doute liée à la réactualisation des publications.
Mais surtout, en plus de l'intégration de nouveaux outils de recherche avancée et de suivi, on peut voir dans cette proposition un pas vers une réelle différenciation de la page igoogle par rapport à ses solutions concurrentes. Jusqu'ici, je voyais peu d'intérêt à igoogle par rapport à mon netvibes par exemple, ou même tout simplement à ce que je peux faire en personnalisant Firefox (dans lequel je peux par exemple placer un gadget gtalk pour chatter directement depuis le browser). J'y rassemblais les services que j'ai choisi d'utiliser, mais à part ça je dois dire que je ne faisais pas grand'chose avec ma page igoogle. Je me disais même que finalement ma page gmail serait la plus "centric" pour rassembler les services que j'utilise et me permettre d'y accéder. Je continue d'ailleurs à penser que l'arborescence des services et des possibilités de google n'est pas totalement intuitive et facile pour l'utilisateur. J'ai envie d'avoir, accessible depuis n'importe quelle page de service (que je sois sur gmail, sur blocnote ou sur mes google documents), une véritable interface qui me permette de circuler vers toute autre page, par exemple, visualiser et voyager d'un clic de gmail vers le blocnote. L'intégration existe (menu déroulant dans gmail par exemple), mais n'est pas "totale". On ne profite pas de façon optimale de la réelle fluidité entre les services. Mais peut-être cela va-t-il changer. Peut-être igoogle va-t-il devenir une plaque tournante du compte de l'utilisateur, et fonctionner non pas sur le modèle connu de la "page personnalisée", mais sur le modèle d'une interface online. Une interface, une plaque tournante, pas une page personalisable de plus : voilà qui me plairait et me serait réellement utile. J'extrapole un peu, je ne veux pas dire que igoogle aille maintenant dans cette direction bien sûr. Simplement, la fluidité de la proposition de recherche ouvre une porte pour igoogle.
Mais revenons à nos moutons : les outils de recherche additionnels avec un compte google. Vous pouvez créer une alerte mail de recherche directement, sans avoir au préalable cliqué sur le lien "alerte" au bas d'une page de résultats : il suffit de se rendre sur http://www.google.com/alerts. Pour effectuer une "recherche rss", c'est encore plus facile, entrez un ou plusieurs termes (avec ou ans opérateurs) dans le champ de souscription de greader, comme vous le feriez dans le champ d'un moteur. Greader se comporte comme un "moteur rss". Par exemple, avec "customer delight", vous obtiendrez une liste de billets cohérents avec ce terme, vous vous abonnerez ensuite aux fils qui vous intéressent après les avoir consultés.
Un ciel qui va tout doucement vers la transparence (il vire au gris pâle en print dans certains magazines -question de fab sans doute), des pas plus lents au dessus des toits. Petit à petit, au fil des saisons, les séries photographiques quittent les bonds joyeux pour arriver maintenant à une urbanité calme, l'image entre dans une suspension, comme une mise entre parenthèses du mouvement. Je le regrette, j'aimais bien la chorégraphie au désordre calculé du début, l'effet de pris sur le vif, les couples de couleurs gaies des vêtements. La seule image qui continue à jouer avec le mouvement est celle de René Lacoste (voir en fin de note), celle de la jeune fille au sac, aussi, un peu. Au démarrage du concept "un peu d'air sur terre", je songeais aux images Versace par Avedon, à Blanca Li, mais là je trouve que l'oeil y perd, c'est trop sage quand même, ils sont là sans y être, c'est joli mais ça pourrait être tellement plus poétique, plus investi, ça se tait là où on a envie que ça raconte encore.
Au lieu de vous faire surprendre en train de chercher un peu de musique à télécharger au bureau, faites-vous remarquer pour vos connaissances des opérateurs permettant de chercher trouver un mp3 : passez par là. Ou retenez simplement ceci : intitle:index.of +"mp3" + "bandname"(à la place de mp3 : le titre du morceau recherché, et/ou à la place de bandname entrez le nom de l'auteur ou du groupe). Par exemple :
Don't Click It est une expérience d'interaction sans clic. La navigation, la décision, le passage d'un contenu à un autre, la validation -bref toutes les formes de l'interaction, qu'il s'agisse de se diriger ou d'agir- reposent fondamentalement sur le geste du clic. Je clique comme je pousse le bouton d'une porte, comme je pose un repère. Bien sûr, je connais le mouseover, il ne trouble pas ma perception de l'espace web dans lequel je me trouve, parce qu'il est juste un momentané, une alternative pour accéder à un contenu. Mais quand il devient le principe même de l'interaction, ma souris est toute désorientée, elle perd momentanément son radar --ou plus exactement, elle est contrainte d'acquérir un sens qui serait comme un radar, ou un sonar, et moi internaute, je suis comme un humain qui devrait oublier l'usage de ses sens naturels pour me diriger dans l'espace comme le font les dauphins ou les chauve-souris. Interaction sans clic : une expérience de "clickless design" qui est aussi une expérience sensorielle à part entière. Faites-là, je pense que vous ne regretterez pas.
Voie d'accès : http://piksels.com/25/the-click-free-webpage/ Direction conseillée par Joel Lauman, l'auteur de Piksels, je le cite : "Anyone who is interested in Interaction Design, Information Architecture, or Visual hierarchy should visit Information Aesthetics a great blog updated daily." Voilà, deux blogs à rentrer dans vos feeds sans hésiter.
Ludique : pour repérer, lire une évaluation, tester (sauf quand ils sont en beta privée, en alpha privée, enfin en privé quoi) de nouveaux services online, extensions, applis, etc... du web : http://www.webware.com/.
Indispensables : Lifehacker, Mashable en vo.
Coups de coeur tous les jours : écrans.fr
Pour clipper des liens et des contenus dans un bloc note puis éditer à votre guise (puis exporter des notes vers google documents en conservant tous les liens des contenus), installez-vous la petite extension google notebook (FF et IE ; installation directe avec FF, il faut exécuter le fichier avec IE). Petite, mais super-costaude : à la fois mini google-bloc note et webclipper.
Vous êtes content parce que vous avez 100 000+ visiteurs uniques par mois sur votre blog ? Vous avez 100 visiteurs par mois mais vous êtes content quand même ? Jetez un coup d'oeil sur ce communiqué de ComScore : oui, c'est compté en millions. On n'est jamais que bien peu de choses. On le savait, mais parfois on oublie.
Quant à la passionnante question des revenus générés (ou pas) par les blogs, on va dire que vous y échapperez ici.
J'aime beaucoup les mini-sites du Louvre. Mais tous ne sont pas répertoriés sur le site du Louvre... pour les retrouver, l'opérateur "inurl:" dans google est un petit trésor. En passant par un opérateur dans une recherche, il ne faut pas oublier de relancer les pages ignorées, on peut obtenir davantage de résultats tout-à-fait pertinents.
Après avoir mimé en billboard et en bannière une cartographie sémantique pour faire voyager l'internaute sur des zooms de caractéristiques produit, Nissan mime une APImaps pour démontrer la consommation favorable du Nissan Altima Coupé. Comment se déroule le scénario de l'espace epub ? Voici quelques captures du billboard pour illustrer ses 3 phases de démonstration: captatio benevolentiae >> interaction >> CQFD.
Phase comtemplative : capter et captiver.
1 seconde pour un léger teasing avec apparition intriguante d'une carte des USA . Logo de la marque présent immédiatement :
Enchaînement (3 à 4 secondes) : arrivée d'un header et d'un visuel produit (le Nissan Altima Coupe), tandis que la carte des USA se précise sur le billboard. Les balises qui viennent s'épingler signalent
une cartographie interactive comme celle de googlemaps, le modèle bien
connu permet de saisir intuitivement le mode de navigation au sein du
billboard. Le trio header/visuel/logo sont des éléments persistants.
Si vous n'avez pas encore commencé votre périple, ou si vous n'avez pas fait le lien avec une APImaps, incitation à agir, ie à passer à la phase interactive, ci-dessous. Cette séquence dure 8 à 9 secondes :
<<Toujours pas agi ? Affichage de l'USP de l'epub... et possibilité de retourner sur la carte pour interaction (incitation via "replay"). Mais si l'internaute n'a pas envie de jouer à passer sa souris sur un truc de pub, il aura quand même vu le message : "you can drive 500 miles in under 1 tank" = conso qui tient la route.
Phase interactive : trajet, balisage, indicateurs de distance et de consommation
Résumons : vous avez décidé de jouer avec la carte à un des 3 moments précédents (dès la carte installée, après incitation au mouseover ou en cliquant qur "replay"). Vous placez la souris sur la carte : celle-ci accompagnera votre périple en gros plan, une miniature de la carte, en bas à gauche, vous sert de repère global.
Vous choisissez votre point de départ, vous plantez une balise d'un clic :
Deuxième clic après avoir "roulé" au rollover, deuxième balise, la distance parcourue d'une balise à l'autre s'affiche :
Vous avez parcouru un bout de chemin, le kilométrage s'affiche ainsi que le nombre de pleins à refaire au fil du trajet (vous vous apercevez qu'il y a un nouveau plein tous les les 500 miles). Si vous cliquez à "click to refuel", vous allez vers la landing page du site. Vous pouvez à tout moment vous arrêter pour visueliser votre conso en cliquant sur "done".
Mais vous êtes sur la page de time.com qui vous explique pourquoi eharmony est un pire site, vous avez peut-être envie de quitter le jeu pour reprendre votre lecture (après tout vous êtes là pour ça)... ou alors votre souris aura glissé à côté du billboard... Les concepteurs y ont pensé ! Passez à l'image suivante pour comprendre.
Regardez, vous êtes revenu sur le jeu, et vous retrouvez votre trajet tel qu'il était lorsque vous êtes sorti du billboard. Vous allez pouvoir rouler encore un peu :
Phase de conclusion : CQFD.
Assez roulé ? Ok, vous avez maintenant cliqué sur "done". Voici le nombre de pleins fait en fonction de votre kilométrage (pardon, votre mileage). [Avec moins de 3 pleins, j'ai parcouru 1 493 miles] Vous avez vu une USP personnalisée. Vous pouvez redémarrer pour un nouveau périple. Détail soigné : la carte miniature schématise votre trajet et votre point d'arrivée. Détail moins soigné : pas d'incitation au clic vers une landing page.
Le dispositif est aussi traité en bannière, avec moins de bonheur à mon avis parce que la hauteur n'y est pas suffisante pour une navigation vraiement ludique ( la bannière ne se déploie pas).
Un coup d'oeil quand même sur la bannière :
BONUS !!! d'ici à quelques jours, le billboard ne sera plus là. Voici donc un petit fichier swf (merci Unplug) pour accéder à ce dispositif : le billboard comme si vous y étiez.
Bilan : ludicité +++ | simplicité ++ | efficacité argumentative et scénaristique +++ | mais manque d'incitation pour transformation : "click to refuel" pas assez clair et interruptif, pas d'incitation au clic vers landing page en finale. C'est sur la visibilité et la démo de l'USP (conso économique) que le scénario met le paquet.
Dans la catégorie espaces epub enrichis et navigables, voici un billboard qui s'inspire de la cartographie sémantique pour faire naviguer l'internaute parmi les bénéfices-clés visualisés au sein d'un visuel traité comme une zone repérée grâce aux déplacements de la souris de l'internaute: au mouseover, déploiement d'un espace hors du billboard >> dans cet espace déployé, navigable et zonable en passant la souris, des indicateurs permettent de zoomer sur la caractéristique-produit qu'ils signalent >> il suffit de voyager à la souris pour se déplacer et zoomer dans la "carte".
Quelques captures pour voir comment ça marche :
#1
#2
#3
#4
#5
#6
#7
Des effets de cadrage visuel (pas capturés ici) en bout de fléchage grossissent le détail zoomé.
Avantages : une consultation on demand sans intrusion (déploiement au mouseover et averti, disparition de la séquence déployée si la souris quitte son cadre), simple (pas de surdéploiement d'autres séquences), rationalisée (scénario interactif réduit au minimum, rassemblement des incitations-produit en un espace de consultation), et qui mime un schéma familier donc aisément appropriable.
Inconvénient : zéro. Ah, le visuel devient un peu bordélique sur la séquence déployée ? Bon, d'accord, mais c'est l'idée qu'il faut retenir, et le zoom dans les nissan qui forment la chaussure est quand même bien, c'est ludique et simple. Oh, le concept n'est pas poussé jusqu'au bout, l'ergonomie n'est pas 100% incitative telle quelle ? Oui, en effet on pourrait imaginer des zooms plus avancés pour faire une carte avec des contenus consultables (nouveaux déploiements ou ouvertures de bulles) : mais n'oublions pas que plus on fait simple, moins c'est compliqué.
Vu sur la page business&tech de Time magazine. L'epub est aussi traitée en bannière. Pas moyen de capter avec Unplug pour vous faire un fichier, si quelqu'un sait comment récupérer la source de tout item flash sur une page pour conserver l'animation...
Polarinertia. Déserts suburbains et escalators à Hong Kong, bicyclettes pékinoises et art sur les murs de Los Angeles ou de Barcelone, sèche-mains de tous les pays ou focus sur Gaza, c'est là. Et
Superbe photozine que Polarinertia (http://www.polarinertia.com/index.htm). Il faut cliquer sur les Archives pour accéder aux précédents numéros. Créé en 2002, le photozine a des ressources visuelles qui valent le bookmark.
note rapide, ce ne sont que quelques pensées qui me viennent ce soir
Pirelli, BMW pour ne citer qu'eux, se sont lancés dans une production écran où le spot ne se contente pas de mimer le film, mais sans "intégration" : la marque se positionne comme sponsor d'une réalisation qui ne raconte pas son histoire ni celle de son produit. Topshop a récemment "raconté" (brièvement, avec une video de type "réaliste" qu'on a pu voir par exemple sur vogue.fr) le travail de Kate Moss sur la collection éponyme : degré zéro pour Top shop ? d'une certaine manière oui, il n'y a pas de fiction, mais il y a bel et bien une brandstory --une labelstory serait plus exact. Avec le seul nom de l'égérie-styliste, pas besoin de développer un scénario plus avancé, pas besoin de fiction : c'est le modelstory qui surgit dans l'histoire racontée du label, le label c'est le top-model. Sans matière fictionnelle, Topshop ajoute déjà un tiroir narratif à la pure "productstory" telle que nous la connaissons : l'image et le dit liés à Moss façonnent ceux de la collection, sur la simple attribution de nom. La labelstory pouvait donc rester basique (en gros : "j'ai fait une collection à partir de ce que moi icône de mode j'ai dans mon armoire") et s'exprimer sur le modèle classique de la productstory : la propagation et l'attraction vers la collection tiennent dans la rencontre Moss/Topshop, dans un schéma collusif, c'est "Moss" dont on parle et qu'on veut à travers le label. BMW, en faisant appel à des "noms" du cinéma, dépassait franchement la pure productstory, s'en affranchissait, en choisissant de produire des formats fictifs, des produits cinématographiques allusifs : BMW +JJ Abrams par exemple, voilà un couple qui fait surgir des notions (notoriété, performance, rapidité, audace, innovation), mais le cinéaste et la marque restent sur leurs terrains respectifs, sans que l'un intervienne dans le domaine ni dans l'histoire de l'autre. Le mix "une star + une marque" attirait l'attention sur un produit tiers, la mini-fiction, et la propagation passait plutôt par là. Pas la même histoire.
(Pirelli fait un peu comme BMW, d'abord avec Naomi Campbell, puis avec Uma Thurman)
En ce moment, Audi lance une autre fiction : http://www.audir8.fr. Une fiction annoncée autour d'un nouveau produit, un double suspense organisé en plurimedia, et... difficile d'en dire plus pour l'instant, mais la bande-annonce laisse entrevoir un mix intéressant entre productstory (car il n'y a pas de produit sans histoire, vraie ou inventée, pas de produit sans aura narrative) et fiction.
There is hardly anything as boring or flat as an email subject. It basically just tells you what the email is about --and then it is all you are ever going to expect, that's the way it goes and what it's made for. Who even wants to blog about that ? This one was a good surprise a few minutes ago in my mailbox, much beyond everything I could have expected :
Who knew sardonic beavers could pull the multiple faces of Bell into focus?
Needless to say I eagerly opened the email (from strategymag.com) --not to say that I don't open their mails otherwise (after all I subscribed), but I may have waited till tomorrow for instance, or even just tagged and then archived it.
so, here is my point : because you are a big company sending an email or eletter about very serious and deep things (like marketing stuff, see how deep you can get), it doesn't mean you have to keep a serious profile. Because readers chose to subscribe to your emails or eletters, it doesn't make them hyperactive readers. You don't want to be procrastinated or archived, do you ? Get yourself a beaver, you'll meet readers.
Voici la nouvelle série des images Lacoste pour ce printemps/été 07. Même signature, "un peu d'air sur terre", un fond dont le bleu se fait plus azuré, des bonds plus "marchés", comme si commençait à se laisser imaginer un encore invisible runway, des attitudes qui ont quelque chose de plus "travaillé", apparition de la ville dans la géométrie de l'image... mais toujours la même fraîcheur, et la capacité de la campagne sérielle à se réinventer sur un air polygraphique.
4 spots radio destinés à l'autopromo de Lowe Alice, ça aurait pu faire un coup, un joli coup, faire bien son job et basta : il n'y a que dans la publicité qu'on se souvient qui a fait les publicités, et encore. Là, ce qui n'est pas pareil : d'abord les spots passent de mail en mail en mp3 début 2002, avant même la vague de diffusion sur les ondes, ensuite carton media, et début décembre 2006 entament le tour du web version video - aujourd'hui et depuis le 1er décembre 06, sur Daily Motion, plus de 130 000 hits sur la video réalisée par Antonin Waterkeyn. Still counting : on retrouve la video de blog en blog, sur d'autres plate-formes video. J'avais récupéré le mp3 ...puis égaré, et fin septembre 06 un ami me le repasse. On retrouve peu les spots originaux sur le web. Les voici :
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Je suis allée rencontrer Benjamin Sanial pour en savoir un peu plus sur l'histoire de ces spots qui courent depuis pratiquement 5 ans, petits lapins blancs loin devant Lowe Alice...
Janvier 2002 : "tu fais ce que tu veux"
Le brief fait à Benjamin (alors CR chez Lintas devenant Lowe Alice, mais actuellement chez BETC) est simple : autopromo pour Lowe Alice et carte blanche. Pas de deadline, "tu fais ce que tu veux". Bref, un brief comme on n'en voit pas souvent passer. Il lui faudra "un bon mois" dit-il, pour tenir l'idée, qui sur le papier plaît en interne. Pourtant ça semble en rester là, ça traîne un peu. L'essai audio se fait, finalement, chez Possible, en profitant de la présence d'Eric Legrand, pressenti pour un autre enregistrement. La voix de Legrand en est restée, et ce qu'on entend depuis ...c'est la maquette. Mais ça ne "sort" pas tout de suite, ce n'est qu'au printemps que Benjamin dégotte un petit créneau sur RFO Guyane. Un ami lui demande le mp3, il le lui passe, l'ami le repasse et les spots commencent à circuler, avant la diffusion media sur de plus grandes ondes. Un "viral" pas calculé, encore confidentiel si on veut, mais les spots marquent et font mouche : de ces réalisations qu'on aime garder comme référence si on est "dans la profession", et pour se marrer, aussi, il faut bien le dire. L'écriture est sobre et très construite à la fois. L'autodérision sans verser le sang, le renversement de la charge des topoï qui courent sur la publicité, une structure en boucle et du rebond dans le phrasé ; la chute qui redécale le morceau et retombe sur ses pieds, dans la publicité.
Apparté sur la voix
ah, la voix. "c'est exactement comme ça que je l'entendais", dit Benjamin, comme ça qu'il l'aurait dit s'il l'avait joué. Eric Legrand fait plus que prêter sa voix, il est le texte, et ça s'entend. Comédien sonore, il a de la prestance sonore partout où il donne de sa voix. Dans les nombreux spots radios qu'il a faits, mais aussi dans le doublage. La voix française de Matt Dillon dans Rusty James ? de Kyle Mac Lachlan dans Blue Velvet ? de Jim Caviezel dans Final Cut ? de Michael Vartan dans Alias ? c'est lui. Ici, vous trouverez une liste des acteurs qu'il a doublés, ses rôles au cinéma, au théâtre, à la télévision. Et là, son site.
2006, nouvelle vague
A ce stade, vous connaissez l'histoire : le 1er décembre, Antonin Waterkeyn poste sur Daily Motion sa video d'après la bande-son (la chute en moins : du coup la narration prend une tonalité un peu différente, le prétexte évadé), repéré et repris le 13 par un 2e post par "Yom" (Such a Blog), qui le même jour sur son blog poste aussi les spots originaux. Les deux posts dépassent rapidement les 100 000 vues, avec un boost très net donné par le post de l'auteur de Such a Blog. Ah mais... c'est reparti en décembre seulement ? non. Le 14 juillet 06, Antonin Waterkeyn avait déjà posté sur YouTube. C'est de Daily Motion qu'est partie la "nouvelle vague". Ce n'est qu'à mi-décembre que Benjamin reçoit le lien et redécouvre le "diamant noir" de son book recyclé sur le web. Avec plaisir, parce que oui "ça fait vraiment plaisir", il aime bien la réalisation ; surpris par l'écho de cette campagne d'il y a plus de quatre ans, il semble le prendre au fond comme un hasard très sympa, un cadeau venu du web. Mais ça me paraît plutôt un exemple de viral durable. Pas massif, pas quantitatif en hits comparés, mais qualitatif, affectif, depuis presque 5 ans.
Bon, et Benjamin Sanial il est comment ?
Comme tous les bons : la ramène pas, se la joue pas, modeste, gentil, énormément davantage de talent que d'ego. Je devrais ajouter : patient. Parce que je l'ai rencontré le mardi 8 janvier dernier, me promettant de poster dans la semaine, et puis là aussi ça a un peu traîné -entre autres j'ai un peu merdouillé avec le podcast (dewplayer il faut en faire un fichier dans un répertoire, c'est pourtant pas compliqué). Donc on va éviter le genre palmarès/panégyrique, je ne pense pas que ça serait "lui". Mais comme je lui ai réclamé, en plus de ses spots Magnum, les videos faites pour le La-blog, ici le lien pour en voir plus.
C'est pas fini.
Ne partez pas sans avoir réécouté les spots Magnum, (plus d'info ici), quand même. Pas du neuf, Benjamin en a fait pas mal d'autres depuis 2001, mais ils sont de ceux qui restent dans l'oreille.
Deux belles marques automobiles, deux très jolies ergonomies, deux designs et scénarii interactifs qui empruntent des routes radicalement différentes...
Découvert sur ecrans.fr à cet instant, le travail de "Sam3", artiste urbain. Merveilleuses et fantômatiques silhouettes, où on est tenté de retrouver des influences, des références... mais à lire l'oeil "nu" de préférence, comme des ombres de rêves subconscientes sur fonds de réalité brute. Son blog raconte les oeuvres : http://sam3-security.blogspot.com/. J'aime beaucoup la "masks battle" (http://sam3-security.blogspot.com/2006/11/masks-battle.html).
J'aime les génériques : c'est peu dire. Je ne sais pas pourquoi. J'ai toujours aimé ce moment-là. autrefois, le générique me semblait être ce qui était avant le film, une attente, une promesse d'autre chose, une annonce de l'action. Une attente. Mais maintenant, je le regarde autrement, il me paraît avoir acquis une propriété nouvelle : celle de condenser le produit visuel, de porter l'esprit et le "muscle" de la geste et de la narration ; en même temps, il se met parfois à vivre de par lui-même, comme une série d'images indépendantes, un prélude, une étude, un morceau qui détache ses notes et forme une petite oeuvre à lui tout seul. Surtout pour les séries. Je pense surtout à celui de 6 Feet Under, le plus beau que j'aie jamais vu. Fusion simple et lumineuse du son et de l'image, pouvoir de résonnance, éclosion ; c'est un générique qui refonde le "genre". Prélude en synesthésie majeure.
"Parcours initiatique dans le Los Angeles de James Ellroy, à travers son Quatuor de Los Angeles : Le Dahlia Noir, Le Grand Nulle part, L.A.Confidential et White Jazz.
Naviguez sur les pages de L'Indiscret, tabloïd fictif , et partez à la rencontre de l'"American Dog" en écoutant François Guérif, son éditeur en France, et des analyses des oeuvres et des promenades dans le L.A. de l'époque."
C'est un genre qui m'intéresse énormément. Comme les produits sériels, il émerge sur le web avec une rénovation, une hyperécriture. Pas une pure et simple importation télévisuelle.
"Travel Diary is a 2D animation using collage, video, photography, stop motion, compositing, and traditional illustration skills. Being alone in New York pushed me into a dark corner, and I released my anxiety by communicating with my friends throughout the world. I condensed my thoughts and feelings into travel diaries ..."