Qu'est-ce qui fait la différence entre l'icône et le mythe ? En vrac : le degré de fascination / l'éloignement dans le temps / le degré de fictivité / la disparition progressive de la personne matérielle, l'effacement IRL / le passage de la fascination individuelle à la fascination collective. Kate Moss est-elle un mythe en construction ? Le Kate Moss Book, mais aussi son iconographie, me fait me poser la question. Il y a dans sa photogénie quelque chose qui dépasse la seule image, qui dégage un modèle esthétique. Le tracé des lignes, les courbes arrêtées, une relecture des critères esthétiques classiques, un mélange des critères de différentes époques et cultures ; une imperfectibilité revendiquée, des points de fragilité et de cassure, la production entamée de l'émotion qui fait le lien entre le regard sur l'image et le regard porté sur. La beauté de l'icône et son épaisseur sémiotique n'est pas à proprement parler : elle s'invente. au sens premier, et jusqu'à l'inventaire qui reste à faire.
personellement je suis icone plus que mythe
Rédigé par : FdM | 04.11.2005 à 01:04
Kate est un peu tout non?...finalement, un certain myhte esthetique tout comme l'icone d'une génération. ;)
Rédigé par : Damien | 04.11.2005 à 09:45
Je penche pour la lecture de Damien... KM résume bien un mythe esthétique. Elle a aussi une "poly-icônie" : cf, dans une icono récente, la nette différenciation entre les images Dior et celles pour Burberry ou Chanel par exemple. Une capacité d'incarnation que l'on trouve rarement. Par exemple, pas avec Daria Verbowy, "icône tendance" du moment -mais que Linda Evangelista a su rendre.
et toi Fred, es-tu personnellement une icône ? Tu sembles injustement sous-estimer ta photogénie... :) Je te vois bien en N&B au 80mm.
Appel aux lecteurs : si le sujet KM vous intéresse, si vous avez envie d'en dire quelque chose ici pour développer le sujet ou prendre le contrepied, je serais ravie de publier une note de vous. Guests bienvenus dans mes petites histoires.
Rédigé par : flo | 04.11.2005 à 19:16