Il y a quelques années, j'étais en agence. Nous avons travaillé sur un produit, appelons-le X. Mailing, annonces presse, problématique de vente directe, mise en avant d'une offre solide et des bénéfices core, respect des standards du MD, tout bien. Avec pourtant des remontées faibles, voire sur certaines vagues ou supports inexistantes. C'est très ennuyeux pour une agence. Donc changement de cap argumentatif, avec valorisation de bénéfices clé additionnels et insistance sur l'offre. Mécanique de vente bien huilée, et franchement c'était un bon produit. Toujours rien. L'annonceur finit par déclencher une enquête, et lorsque le consultant demande : "mais enfin, c'est quoi le frein ?", on lui répond : "eh bien c'est le produit". On a bien rigolé (en interne). Mais on était bien embêtés aussi. Classiquement, on distingue entre produit acheté et produit vendu. Il y a aussi les produits vendables et les invendables à un moment donné, et parmi eux il y a de bons produits. C'est ça, l'embêtant. Le produit est-il invendable parce que personne n'en veut, que personne ne le comprend, que personne n'en a envie ou besoin, parce que ce n'est pas le bon moment, pas le bon argument, pas la bonne opportunité stratégique, l'actualité... ? Quelle est la part de chance ? On a beau ne "rien laisser au hasard", il y a un moment où on envoie la balle, la campagne : le reste est de l'autre côté du filet. On passe, ou pas.
Je rencontre le prôbleme assez souvent. Je ne présente dans ma boutique beaucoup de jeunes créateurs peu connus. Des produits nouveaux et créatifs, et pour les vendre, il faut souvent être patient. On est souvent "trop tôt", sur certains produits et on doit parfois leur laisser une chance sur 2 ou 3 saisons.
1-Il faut un bon produit.
2- Une bonne communication.
3- Un bon timing, ni trop tôt, ni trop tard.
Rédigé par : Anne-Christelle | 23.11.2005 à 21:03
La nouveauté est un "risque", c'est vrai, et c'est là que le facteur chance joue. Mais ai-je raison de parler de chance ? Il y a une sorte de pari. On peut réduire l'incertitude avec des études et des tests... mais eux aussi demandent de relever un pari, car ils représentent un investissement. Au départ, il y a un truc essentiel : y croire. Sur des bases raisonnées, des convictions, de la raison, certes, mais y croire. C'est intéressant aussi dans ce que vous dites cette notion de "bon". Qu'est-ce que le "bon" produit", la "bonne" communication"... ? Cela paraît évident de prime abord, mais pas tant que ça quand on y songe un peu. J'ai besoin d'y réfléchir. Si le coeur vous en dit, donnez-moi votre sentiment, vos expériences, elles m'intéressent. Merci pour votre visite !
Rédigé par : flo | 24.11.2005 à 12:27