Campagne 1997. Photographe : Jean Larivière, modèle : Anne Zamberlan
Place au sens, aussi. Cette image agrandit l'espace de lecture. Par delà le propos marketing, rigoureusement tenu (USP du grand magasin spécialisé), la création procède à un agrandissement de l'espace de lecture, à un presque détournement. Presque : de l'inattendu plutôt que la recherche de la provocation. De la transformation et un renversement esthétisé des valeurs : la grosseur devient grandeur, les connotations péjoratives s'éclipsent au profit des valeurs de la marque. Valeurs non pas explicitées, mais surgies dans le fondu enchaîné de la lecture. Les mots précisent l'image, fonctionnent comme un "mode d'emploi" du sens, sous leur apparente discrétion. Le claim prend de la place au visuel.
Les images publicitaires de Jean Larivière sont toujours porteuses d'une poésie à la fois énigmatique et immédiate. On lit, dans son iconographie, le travail d'appropriation de la personnalité de la marque. Tout est esthétisé, imaginé, reconstruit : rien n'est gratuit. Intelligence intégrale entre l'objet et l'image.
Le voir au Musée de la Publicité et des Arts Décoratifs
>> 26 mars 2006
(107, rue de Rivoli - 75001 Paris
mardi -> vendredi 11h-18h, samedi & dimanche 10h-18h, fermé lundi).
Quelques extraits.
Effectivement, on ne fit jamais assez de place à... Anne Zamberia. Sans vouloir le moins du monde verser dans le pathos (je ne l'ai d'ailleurs pas, personnellement, connue), ce respectueux hommage que tu fais à Larivière valait bien que j'invite tes lecteurs à un autre regard sur elle, histoire d'agrandir davantage encore "l'espace de lecture"...
>http://www.pulpeclub.com/news/?fuseaction=view_news&news=168
Rédigé par : SirMorgan | 05.02.2006 à 01:20
Merci pour cette ouverture, du coup j'ai envie de faire une autre note sur Anne Zamberlan en tant qu'icône. En tant que personne humaine qui a cassé, ou plutôt dépassé, les barrières de nos représentations ordinaires. Et puis c'est vrai que ce que j'ai aimé dans cette image, c'est la vraie transgression à laquelle elle se livre. Non pas une provoc facile d'apparat, mais un retournement positif, productif, en profondeur, des codes d'appréciation esthétique.
...Merci pour ta visite !
Rédigé par : flo | 05.02.2006 à 16:36
ça donne vraiment envie d'y aller, Florence.
D'ailleurs, toutes tes notes donnent envie !
Henri K
Rédigé par : henri kaufman | 12.02.2006 à 00:06
Je rêve du retour des images qui donnent envie, moi aussi. Qui auras-tu préféré : l'Ange ou l'Amazone ?
Rédigé par : flo | 14.02.2006 à 22:38