Nouvelle série : les images continuent à dessiner et affirment le concept, ancré dans "un peu d'air sur terre". Rebonds et poursuites des lignes et des couleurs, luminosité réinterprétée sur un fond cette fois terrien, pour une ligne chorégraphique à la fois immuable et réinventée. J'aime ces solos gais, relâchés et si pensés dans leur naturel, qui aujourd'hui me rappellent les chorégraphies de Bianca Li, et ce souvenir me fait lire autrement la petite phrase suspendue à côté de chaque danseur pris sur le vif.
En print, on voit aussi au lieu des solistes, quelques sacs photographiés dans la même manière, lancés par une main invisible, en plein envol, comme ces objets qui dans nos rêves d'enfants s'animent et se mettent à vivre leur vie.
J'aime cette campagne, non seulement pour son travail de repositionnement, mais aussi pour les morceaux de rêves glissés dans l'iconographie du conte visuel, les plaisirs des yeux plus anciens ou parallèles qui me reviennent -Avedon, la danse, les marionnettes et le cirque de la Villette, les couleurs contenues d'un ikebana, eux aussi par rebond.
Vu à l'expo LA à Beaubourg - le jet de trois pommes en l'air - photo - il faut que les trois pommes soient alignées au moment de la photo - beaucoup d'essais
Rédigé par : Romain | 02.04.2006 à 15:51
ça, c'est une expo que je me promets d'aller voir depuis quelques temps, je porterai une attention particulière à la photo dont tu parles. Tout ce qui est aérien dans une image a quelque chose d'attirant. Peut-être parce que l'effet du "jeté" est comme un coup de dé, il faut capturer au bon moment, se jeter dans le mouvement en tant que preneur d'image. En l'occurrence, sur les images Lacoste, il est possible que l'effet de saut et de suspension ait été récréé a posteriori, ou obtenu par quelqu'artifice pendant la prise de vue : mais le résultat visuel est cette sensation de capture du saut, du grand jeté, du croisement entre le hasard et ce qu'on veut en sélectionner.
Je vais me pencher sur l'histoire des 3 pommes... sans avoir vu l'image, ce que tu m'en dis m'intrigue déjà.
Rédigé par : flo | 02.04.2006 à 16:22