Mario Sorrenti a réalisé pour YSL en 1998 une série que le premier regard pourrait assimiler à de la pure et simple citation d'une oeuvre d'art. Je pense qu'il y a plus que cela. Et vous ? Que lisez-vous dans ces images ? Comment voyez-vous le passage de l'oeuvre, avec son statut d'oeuvre d'art, à la photographie publicitaire ? Qu'est ce qui est relu, réinterprété ? Y a-t-il déperdition ou transformation, innovation ou copie ?
J'aime beaucoup cette série... Saint-Laurent et les impressionnistes c'est une France de carte postale, une France qui fait rêver... C'est Paris Rive Gauche vu par un italo-new-yorkais, perso j'accroche... ce sont des toiles si connues qu'elles appartiennent à tout le monde, à partir de là il est possible d'en faire une interprêtation très personnelle, Sorrenti qui a un papa artiste et connaît bien la peinture a retravaillé la lumière, coupé dans le cadre, quant aux modèles, ils ressemblent d'avantage à des modèles de Mario qu'à des modèles d'Edouard ou Auguste, non ?
Rédigé par : contessa | 15.04.2006 à 10:16
Je suis d'accord avec toi, il y a un travail de réappropriation qui place cette série dans une catégorie particulière. A mi-chemin entre la représentation de l'image de marque et l'oeuvre capable d'avoir une valeur en dehors de son contexte de production.
Je partage aussi ton regard sur les modèles choisis : ils forment au sein des images produites par Sorrenti une iconographie insérée. Le visage de kate moss en particulier, elle-même icône et égérie, devient un référent, fonctionne comme une citation du monde de la mode et du prestige.
(Cette note est en fait une pré-note... la série complète mérite un regard supplémentaire. A venir très bientôt...)
Rédigé par : flo | 15.04.2006 à 14:37