Blanca Li par JL Sieff, 1996
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Patrick Dupond par JL Sieff, Paris 1989
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Sylvie Guillem, autoportraits, février 2004 (parution dans Vogue)
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Ces corps sont tellement sculptés, qu'ils ne font pas "nus". La nudité, ce n'est pas simplement d'enlever ses vêtements. Vêtements ôtés, une image rhabille -une image ou la scène, je pense à l'habit de lumière des danseuses du Crazy. Le travail du corps lui aussi forme une sorte de vêtement à l'oeil : le détail des muscles, le dessin formé par les contours, forment un corps "designé". Et puis la prise de vue place son voile transparent par dessus tout ça, transparent mais pas moins stylisé.
Autre raison pour laquelle ces corps ne sont pas si nus que ça : pas de sexes, pas de pilosité. De même qu'il n'y a pas une seule chair qui tombe ou qui plisse. Pourtant, ces images ne sont pas "lisses" ou marquées par un quelconque effarouchement : elles montrent une chair où le sexe, loin de n'avoir pas sa place, est simplement gardé en coulisses, en privé, comme on garde sa vie privée pour soi. Ce corps-là : nu, montré, mais pas totalement public pour autant. Donné à voir, pas livré en pâture. Images au delà du sexe comme de la pudibonderie.
oui, c'est artistique. Je pense que c'est un commentaire d'humanité.
Rédigé par : Emilie | 21.02.2010 à 23:12