Un ciel qui va tout doucement vers la transparence (il vire au gris pâle en print dans certains magazines -question de fab sans doute), des pas plus lents au dessus des toits. Petit à petit, au fil des saisons, les séries photographiques quittent les bonds joyeux pour arriver maintenant à une urbanité calme, l'image entre dans une suspension, comme une mise entre parenthèses du mouvement. Je le regrette, j'aimais bien la chorégraphie au désordre calculé du début, l'effet de pris sur le vif, les couples de couleurs gaies des vêtements. La seule image qui continue à jouer avec le mouvement est celle de René Lacoste (voir en fin de note), celle de la jeune fille au sac, aussi, un peu. Au démarrage du concept "un peu d'air sur terre", je songeais aux images Versace par Avedon, à Blanca Li, mais là je trouve que l'oeil y perd, c'est trop sage quand même, ils sont là sans y être, c'est joli mais ça pourrait être tellement plus poétique, plus investi, ça se tait là où on a envie que ça raconte encore.
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